La vie m’a fait un cadeau
J’ai rencontré Clémentine
Elle buvait sec au goulot
Pour étouffer ses sanglots
Je lui dis ma belle enfant
Que tes larmes me chagrinent
Où t’en vas-tu droit devant
Avec la foufoune au vent
Elle me dit d’un parler cru
Qui colorait l’atmosphère
Un moment de distraction
J’ai épousé un p’tit con
Ce morveux me tape dessus
C’est un vrai macho sadique
Et je cours le faire cocu
Avec le premier venu
Clémentine
Ma Titine
Tu es un Modigliani
Tombée du ciel de mon lit
J’ai lâché cinq ou six gnons
Qui vengeraient Clémentine
Sur la poire de c’ Cro-Magnon
Qui saignait comme un cochon
Paye-toi donc ce que j’ te dois
Me dit-elle reconnaissante
En me présentant l’endroit
Où par nature elle s’assoit
Elle m’avoue en plein dîner
Que j’offris dans ma cahutte
Y a un’ bosse dans ton bénard
Qui fait durcir mes nibards
Pourquoi attende le dessert
Me dit cette cocotte minute
Mais comment ôter mon fute
Quand je bandais comme un cerf
Clémentine
Ma Titine
Tu es un Modigliani
Tombée du ciel de mon lit
Et à genoux sur le parquet
Telle une visitandine
Elle me dit vas-y mon p’tit rat
Fais-moi miauler l’angora
A grands coups de reins virils
Ma foi sans doute un peu brusques
J’y ai défoncé le pistil
Sans qu’elle bouge le moindre cil
Si c’est l'doigt que tu m’as mis
Fît observer la coquine
Je pense que c’est le petit
Car j’ai vraiment rien senti
Comme tu as foncé droit devant
Cognant si fort toutes les portes
C’est mon père fouettard en sorte
Qui a senti passer le vent
Clémentine
Ma Titine
Tu es un Modigliani
Tombée du ciel de mon lit
Elle me dit tes intentions
J’en doute pas étaient honnêtes
Tu as honoré ma rosette
Dénoyaute-moi l’ bouton
Je lui fis tout ce qu’elle souhaitait
En des positions fantasques
De la toupie Monégasque
Jusqu’au tire-bouchon Maltais
Et assis couchés debout
Jusqu’à ce qu’elle fût pantelante
J’éteignis le coup d’grisou
Qu’elle avait sous la feutou
Chaque fois qu’elle montait à cru
Elle avait un double orgasme
Fallait attendre la décrue
Avant d’ se rincer l’ joufflu
Clémentine
Ma Titine
Tu es un Modigliani
Tombée du ciel de mon lit
Elle me dit comment accepter
Qu’un jour funeste on se quitte
Mon p’tit chat en est si triste
Qu’il en a le museau mouillé
Tu es plus fougueux qu’un taureau
Quand tu tires à l’arbalète
Elle dit c’ qu’y a dans tes roupettes
D’autre le voudraient dans l’ cerveau
J’ai accroché Clémentine
Mon p’tit Modigliani
D’un clou au mur de ma vie
(Merci à Dann pour cettes paroles)